Le défi commence un dimanche après-midi quand j'ai proposé à Hervé de faire une putain de rando à la Grande Sassière le lendemain. 24 heures plus tard... le ciel s'offrait à nous

Je trouve ce titre très conceptuel 

5 mois à Val d’Isère, 5 mois que je pensais occuper pour faire le point. Il n’en a rien été.

5 mois que je pensais occuper pour m’amuser. Ouais, peut mieux faire quand même.

5 mois qui auraient pu se prolonger tellement plus longtemps…

Je ne reviendrais pas sur les raisons qui m’ont poussé à quitter Val d’Isère, ça ne ferait que faire remonter à la surface de mauvais souvenirs.

La page est sans aucun doute tournée et le présent est aujourd’hui à La Clusaz, petite station charmante des Aravis, situé à 30 km d’Annecy et de son lac, à 50 kilomètres de Genève (et de son lac ) et à environ 1h30 de route de Lyon. Un environnement déjà beaucoup plus sympa comparé à Val d’Isère dont le seul point de chute était Bourg Saint Maurice et son Super U.

J’y suis arrivé un peu par hasard. A une semaine de quitter Val d’Isère, Hervé, un collègue également expatrié rencontré en déplacement, me croise sur MSN et me propose de soumettre mon CV au directeur technique de l’hôtel où il travaille. Sans conviction, je lui donne mon CV, n’espérant pas grand-chose et ayant l’envie de retourner au pays. Le lundi suivant j’étais convoqué à un entretien, le mercredi j’étais présent à La Clusaz. Conquis par le charme de cette station et par la proposition alléchante qui m’était faite, je signais un contrat de 4 mois. Elle est pas belle la vie ?

Je rentrais donc une semaine à Lorient pour me reposer un peu et me regonfler à bloc.

Le 7 aout au soir, j’arivais à La Clusaz complètement crevé après 15 heures de route. Ma Bretagne me manquait déjà et le festival était encore présent dans ma tête et dans mon foie .

A peine le sac posé dans ma chambre, Hervé m’appelait pour… aller boire quelques bières au pub, ça commençait bien !!!

Le lendemain matin, le boulot commençait, avec évidement ma motivation légendaire (j’aime pas le matin !) Niveau boulot, pas grand-chose à dire, pas super super passionnant et puis tout le monde s’en fout après tout ! Je découvre peu à peu le village, la vie à l’hôtel..

Parlons-en tiens de la vie à l’hôtel ! J’ai logé d’aout à mi-septembre au 3è étage d’un des hotels où je travaille, une chambre sympathique, faite à la base pour deux, mais comme j’emmène toujours ma vie avec moi, elle sera bien assez grande pour moi tout seul. Ici, pas d’internet illimité, il faut payer la connexion  15€ les 10h ! La bouffe n’est vraiment pas terrible mais bon c’est gratuit donc quand on a faim on est bien obligés de manger, la chambre n’étant pas équipée de coin cuisine.

Niveau vie à La Clusaz, ben y’a le pub, la boite, le pub et puis la boite. Une vie vraiment plus sympathique qu’à Val d’Isère où la vie était rythmée par le boulot et le dodo. Boulot, pub, boite, dodo, j’aime mieux  Quelques bonnes grosses charges, souvent en pleine semaine bien entendu !

Pas mal de ballades à vélo également au bord du lac d’Annecy, histoire de se tenir en forme et de découvrir le pays.

 Salou lé goubinous!

Du changement depuis la dernière fois!

Cela faisait déjà quelques semaines que la situation n'était pas au top: travail de fou et par tous les temps, heures non comptées, vie inexistante, boss inssuportable...

La goutte d'eau a malheureusement fait déborder le vase vendredi matin. Après avoir commencé à 6h et avoir trempé mon t-shirt de ma lourde sueur, le boss en furie a décidé de s'inviter à la "fête", le pauvre avait l'air bien en forme, un peu trop sans doute. Les insultes ont fusé assez rapidement "gros con, t'arrêtes de tourner en rond?" (alors que je piochais comme un con depuis plus d'une heure), et bien d'autres choses très rigolotes. On s'engueule bien comme il faut. L'homme décide de redescendre chez lui, le téléphone sonne: "alors t'es vraiment trop con, ou est la clé de machin machin?"

Le pauvre avait sorti la phrase de trop, je lui réponds quelques trucs bien gentils puis je redescends à pied chez moi  (il est alors 9h)

Le boss débarque chez moi vers 11h, complètement calmé, il me raconte des trucs sur sa maladie génétique d'hyperactivité, son lexomil qu'il a pas pris depuis hier soir et tout un tas de trucs qui me saoulent. IL S'EXCUSE, je les accepte, puis il se barre (enfin).

Je retourne bosser l'aprèm pour faire style que jsuis gentil et tout.

Réfléchissage tout le week-end puis décidation de démission

Lundi matin, je le chope en arrivant chez lui "mingnin mingnin j'ai bien réfléchi aux évènements de la semaine dernière, je vous remets ma démission"

Et la le gars il me sort "t'aimes pas la montagne?"

Bref je me barre, la suite est normale.

Je suis un homme libre et je compte bien le rester, dans 15 jours ma liberté sera telle que j'aurais même le droit et l'obligation de dormir dehors

Destination future encore inconnue, des nouvelles bientôt

Si iou soune!

Cet après-midi, je suis allé faire un tour sur les pentes de l'Iseran, il a ouvert seulement dans la journée de vendredi et c'était la deuxième fois que j'y allais.

Il m'a glissé quelques mots pour vous, il m'a dit que l'hiver était bien fini pour lui (malgré le joli -2°C) et qu'il vous attendait de pied ferme, vous les fans de la montagne d'été.

Puis j'ai croisé quelques restos qui me disaient qu'ils attendaient votre arrivée pour ouvrir, puis quelques gouttes de pluie sont venues me taquiner la tignasse pour me rappeler que les vacances, c'est pas pour tout de suite

Tout ça pour dire que j'attends dimanche avec impatience, vous êtes les bienvenues à Val!

VIVEMENT DIMANCHE BORDEL!!!